La hausse des prix de l’immobilier se poursuit en France

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Après une période de calme, les prix devraient de nouveau augmenter à Paris début 2020
 
Cela fait 4 ans que les prix ne cessent d'augmenter en France. Au troisième trimestre, ils ont progressé de plus de 3% par rapport à il y a un an, selon les données de l’INSEE et des notaires. D'après eux, il en sera de même début 2020 avec une flambée des prix à Paris (+7%, à 10.300 euros en janvier, sur un an). «Il n’y aura pas de changement. Les prix vont continuer d’augmenter car les taux d’intérêt ne vont pas remonter de manière exponentielle. Aucune bulle n’est à craindre : l’immobilier reste un marché d’utilisateurs, avec de moins en moins d’investisseurs», annonce Me Thierry Delesalle, notaire parisien. «L’immobilier reste une valeur refuge qui rassure dans un contexte de tensions sociales», ajoute Me Élodie Frémont, notaire à Paris.
 
Malgré cette augmentation des prix, les ventes restent dynamiques. Leur nombre a ainsi atteint un nouveau record : 1,059 million de transactions, sur les neuf premiers mois de l’année. «Le mouvement des « gilets jaunes » fin 2018 a empêché des visites le samedi et ainsi décalé des décisions d’achat à début 2019», glisse Thierry Delesalle.
 
Mais la principale raison de cet essor des ventes est la réduction flagrante des taux d’intérêt dont profitent les Français pour s’endetter à bon compte. Des ménages qui n’auraient pas pu acheter un logement sans ces conditions intéressantes.
 
Des acquéreurs plus jeunes
 
À Paris, l’évolution est spectaculaire : en 1998, les moins de 39 ans représentaient 43% des acquéreurs de logements. 20 ans plus tard, ils sont 49%. À contrario, les plus de 50 ans sont beaucoup moins : 29% contre 32% en 1998. Cependant, les seniors ont vu leur pouvoir d’achat immobilier augmenter (49 m2 actuellement, contre 46 m2 en 1998) à l'inverse des jeunes acheteurs (47 m2 contre 48 m2). «Les jeunes sont moins aidés financièrement par leurs proches crue par le passé mais bénéficient de conditions d’emprunt plus souples de la part des banques, affirme Thierry Delesalle. À moins d’être dans une situation professionnelle précaire, les vannes sont grandes ouvertes pour eux.» Ceci dit, vu les prix, les jeunes populations n'ont pas d'autres choix que de s’excentrer et d’aller vivre dans les arrondissements les moins coûteux de la capitale. Un qualificatif à relativiser car le prix moyen au mètre carré dans les 19e et 20e se rapproche à grand pas des 9.000 euros. À tel point que l’écart entre le quartier le plus prestigieux (Odéon, dans le 6e, à 16.010 € le m2) et le moins cher (la Goutte-d’Or, dans le 18e, à 7.950 €) n’a jamais été aussi resserré. Le marché immobilier parisien se présente ainsi comme un marché à trois leviers : l’Est à moins de 10.000 euros le mètre carré, le centre à plus de 12.000 euros et l’Ouest entre les deux.