En France, le marché de l’immobilier ne devrait pas s’assagir

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En 2020, l’attrait des Français pour la pierre n’est pas près de retomber, malgré une année 2019 exceptionnelle. De nouvelles hausses de prix sont à prévoir.

Prédire l’avenir est un art difficile. Et en matière immobilière, l’exercice est souvent périlleux. Après une année 2019 qui a vu le nombre de transactions dépasser le million de ventes, Après une année 2019 qui a vu le nombre de transactions dépasser le million de ventes, les prix augmenter de plus de 5% sur l’ensemble du territoire, le tout dans un environnement de taux exceptionnellement bas, on pourrait imaginer voir le marché s’assagir. Ce ne sera sans doute pas le cas. «Le marché devrait continuer à suivre ce rythme soutenu», affirme Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleursagents.com.

La pierre, un placement rentable

Le site d’estimation immobilière prévoit sur l’année des hausses de plus de 5% dans les 10 plus grandes villes de France et de l’ordre de 1.5% en moyenne dans l’Hexagone. Un scénario très proche de celui de l’an passé car les fondamentaux restent les mêmes. Le coût du crédit est toujours à un niveau extrêmement bas. Les besoins en logements demeurent forts, et l’offre insuffisante. «Et dans un contexte d’inquiétude pour le niveau des retraites, la pierre demeure l’un des seuls placements capable de rapporter 2.5 à 3% par an», rappelle Thierry Delesalle, notaire parisien.

La légère remontée des taux ces dernières semaines -de 0.10 à 0.20 point selon les banques- est-elle de nature à freiner l’euphorie? «Ces hausses visent avant tout à permettre aux banques de reconstituer leurs marges, mises à mal par la baisse continue des taux. Mais les objectifs de production de crédit restent les mêmes que ceux de 2019.» note Sandrine Allonier directrice des relations avec les banques du courtier Vousfinancer. Avec un bémol toutefois, les établissements financiers ont été sommés par les autorités de calmer le jeu en matière de prêts. Elles devront veiller à ce que les mensualités de crédit ne dépassent pas 33% des revenus de l’emprunteur et limiter les prêts au-delà de 25 ans. Mais ces restrictions ne devraient pas avoir d’impact sur le nombre de crédits octroyés. «Ces mesures ont déjà été mises en pratique pour les profils les plus risqués depuis plusieurs mois», fait valoir Sandrine Allonier.