Immobilier : les perspectives de 2021

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Immobilier : les perspectives de 2021

Après les tumultes de 2020, l’année 2021 devrait, en théorie mettre fin à l’envolée des prix immobiliers. Dans la capitale, la hausse n’a été que de 1,8% en 2020, selon MeilleursAgents, alors qu’elle s’élevait à 8% en 2019. Les investisseurs les plus vifs pourront profiter d’opportunités dues à la crise.

L’intérêt pour l’immobilier reste important, et les mesures sanitaires actuelles (couvre-feu) permettent de maintenir les visites et ainsi de faciliter les transactions. Cependant, les banques demeurent très vigilantes sur les profils et les situations des emprunteurs, même si en décembre dernier, le Haut Conseil de stabilité financière a enfin assoupli et facilité les conditions d’emprunts.

Le taux d’endettement a alors augmenté de 2 points, passant ainsi de 33% à 35%, et en cas d’achat dans le neuf, la durée d’emprunt maximale pourra atteindre 27 ans. « Ces assouplissements vont dans la bonne direction, même si l'on continue à faire peser sur les banques françaises des contraintes alors qu'elles sont parfaitement capables d'élaborer elles-mêmes leur politique de risque », considère le porte-parole du site Meilleurtaux.com, Maël Bernier.

Le bon moment pour vendre ou pour acheter ?

L’encadrement des loyers est bien sûr à prendre en compte, dans le cadre d’un investissement locatif, dans les calculs de rendements. Paris, Bordeaux, Lille, Lyon (Villeurbanne compris), Montpellier ou encore Grenoble sont concernés par l’encadrement des loyers. « Cette mesure pourrait être contre-productive et avoir pour conséquence d'augmenter les prix des loyers actuels, puisque les propriétaires pratiquant actuellement des prix modérés souhaiteront logiquement s'aligner au prix médian, quitte à augmenter leur loyer », avertie la présidente du réseau ORPI, Christine Fumagalli. Ce dispositif concernera les logements, lors de leur mise en location ou en cas de renouvellement du bail, au moins jusqu’en 2023.

A propos des ventes, la conjoncture demeure correcte malgré le contexte, observe Sotheby’s. Toutefois, les vendeurs ont pour habitude de présenter leur bien à un prix irréaliste, et mettent du temps avant de le descendre face à des acheteurs plus exigeants.

Va-t-on enfin observer une stabilisation des prix ?

Une récente étude du Crédit Agricole, précise que en cette nouvelle année la capacité d’achat reste correcte, et globalement les prix ne sont pour le moment pas surévalués. Les prix sont généralement sensibles après plusieurs mois aux stocks de logements et aux évolutions des ventes, avec le contexte et la crise sanitaire, la dynamique de hausse dominante depuis 4 ans dans les grandes agglomérations se tarie. Dans la plupart d’entre elles, la hausse des prix possédait un rythme beaucoup moins soutenu.

Dans la capitale, d’après MeilleursAgents, la hausse des prix immobiliers n’a été que de 1,8% en 2020, contre 8% en 2019. En ce début d’année 2021, le mètre carré parisien vaut 10 402 €. La métropole de Lyon se classe deuxième ville la plus chère du pays, avec un prix au mètre carré de 4 967 € (+2.4 %), loin derrière la capitale. Au sein des dix plus grandes villes de France, c’est Bordeaux qui a connu la baisse la plus importante, -0.7% arrêtant le mètre carré à 4 624 €.

Sur les prochains trimestres, la baisse du nombre de transactions devrait générer une stabilisation, voire même une légère baisse des prix.

Dans quelles villes investir ?

Après deux confinements, la tendance des recherches se tourne vers des biens situés dans des villes à taille humaine, des villes moyennes. Conséquences, le pouvoir d’achat au mètre carré dans ces communes là est en nette baisse. D’après Meilleurstaux.com, Toulon, Le Mans et Angers ont été particulièrement convoitées. Toulon a perdu 11 mètres carrés de pouvoir d’achat immobilier en un an. Les Mans attire aussi, en un an le pouvoir d’achat immobilier est passé de 123 à 109 mètres carrés soit une perte de 14 mètres carrés. Angers, par sa proximité avec l’océan et La Baule, a perdu 16 mètres carrés de pouvoir d’achat.

Cependant, les biens de zones rurales achetés pendant le premier confinement sont de retour à la vente, remarquent les experts du réseau Orpi. De plus, d’après une étude prédictive de la start-up Yanport, Perpignan et Bordeaux ont de grandes chances de voir leurs prix baisser d’ici la fin du premier trimestre 2021.

Source : Les Echos