Moins d’endettement avec un taux de prêt immobilier égal, c’est possible !

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Moins d’endettement avec un taux de prêt immobilier égal, c’est possible !

Afin de réduire son taux d’endettement et avoir davantage de probabilité d’accéder à un crédit, les institutions bancaires proposent désormais des options à mensualités progressives.

Faute de crédit, on observe une hausse du nombre de foyer qui ne peuvent accéder à la propriété. Dans la plupart des cas, cela est dû à un taux d’endettement supérieur à 33 % des revenus nets. Pour résoudre cette situation, la Caisse d’Epargne a proposé une solution anciennement usité et suspendu ces derniers temps puisque le marché du prêt immobilier fonctionnait bien.

Quelle est cette solution ? Les crédits à mensualité progressive. Ce genre de prêt octroi un remboursement de sommes plus basses en début de prêt par rapport à un crédit qui possède des mensualités constantes. Et ainsi abaisser au maximum le taux d’endettement du foyer. Enfin, comme indiqué dans son nom, le remboursement mensuel subit une hausse de 1%/an pour les particuliers primo-accédants et de 1,5%/an pour les investisseurs.

Pour exemple : un premier acheteur : revenu net mensuel 3 000 € et espère emprunter 250 000 € sur 25 ans. En prenant comme base un prêt classique à 1,75 % sa mensualité sera de 1 029,50 €, ce qui signifie un taux d’endettement de 34 % pour le foyer. Cependant, dans le cadre d’un prêt à mensualités progressives à 1,75% et la première mensualité sera de 919,50€ (un écart de 110 €) ce qui réduit le taux d’endettement à 30,6%.

Prenons l’exemple d’un investisseur, avec les mêmes paramètres que dans le premier exemple : la première mensualité sera de 867,75€, soit ici un écart de 161,72€ avec un prêt classique. Le taux d’endettement passe ici de 34% à 29%. Ecart qui permet à l’investisseur d’accéder au crédit.

Seule nuance, le coût total du prêt à mensualités progressives sera dans les deux situations, plus important que le coût d’un prêt classique, de 3000 € pour le primo-accédant et d’environ 4000 € pour l’acheteur investisseur. C’est le prix à payer, en cette phase de durcissement des conditions d’accès au crédit, pour obtenir un prêt.

Cependant cette solution ne risque t elle pas de sembler comme un détour des règles exigées par les autorités financières ? Le taux d’endettement risque logiquement d’augmenter, avec la hausse graduelle des mensualités. Sandrine Allonier, de Vousfinancer, courtier en crédit immobilier explique : « Ces prêts sont destinés aux emprunteurs - primo-accédants et investisseurs notamment - dits «à potentiel», dont les revenus (salaires, loyers...) vont augmenter dans la durée et dont l’endettement n’a donc pas vocation à augmenter». Cette solution, qui semble plus fiable que le prêt à taux variable, sera-t-elle mise en place par les autres instituts bancaires. Autrement, il reste deux options aux emprunteurs : abaisser la durée du crédit, ou emprunter plus.

 

Source : Le Figaro immobilier