Un léger recul des prix de l’immobilier dans la capitale d’après les notaires

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Un léger recul des prix de l’immobilier dans la capitale d’après les notaires

Alors que les écarts de prix entre les arrondissements et avec les communes limitrophes sont de plus en plus importants, d’après les avant-contrats, Paris semble se diriger vers une petite baisse des prix immobiliers. Mais à partir de quand et de quel ordre ?

L’évolution des prix dans la capitale

Paris perdrait-elle de son attractivité ? serait-ce le premier effet des impacts économiques et sociaux de la crise sanitaire ? les prix immobiliers ont-ils atteint leur maximum ? vont-ils reculer lentement et durablement ou cette baisse représente un épiphénomène ? il est bien sur trop tôt pour répondre à toutes ces questions, cependant la dernière note de conjoncture des notaires parisiens permet quelques précisions.

La Chambre des notaires du Grand Paris remarque un phénomène inédit : « dans la capitale, selon les avant-contrats, le prix moyen passerait de 10 850 € le m2 en novembre 2020 à 10 700 € le m2 en mars 2021soit une baisse anticipée de 1,4%. » Mais est ce que c’est observation persistera dans le temps ? D’après les notaires « Ces évolutions semblent appelées à se prolonger ». A cause de cette tendance à la baisse, la hausse annuelle du prix des biens immobiliers serait plafonnée à 2.3% en mars 2021 dans la capitale, ce qui représente le plus faible niveau d’Ile de France.

L’évolution des prix au sein des arrondissements

Dans Paris, l’ensemble des arrondissements sont à plus de 10 000 €/m² excepté : le 13ème, le 19ème et le 20ème. Le 6ème est toujours en tête et demeure l’arrondissement le plus cher pour devenir propriétaire (14 000 €/m²) et le quartier le plus cher est celui de la Monnaie (6ème) qui avoisine les 16 000 €/m². A l’inverse, le moins onéreux est le quartier Pont de Flandre dans le 19ème arrondissement (9 000€/m²)

L’évolution des prix des communes limitrophes à la capitale

De l’autre côté du périphérique, le prix moyen au m² de toutes les communes confondues est de 7 000 €, contre 10 000 €/m² intra muros. « Cette décote de 30% est la même qu’en 2019 et 2020 » précisent les notaires, ils ajoutent qu’il y a de nombreuses disparités. « Si à Neuilly-sur-Seine (10 870 €/m2) les prix sont pratiquement aussi élevés qu’à Ternes, quartier attenant (10 920 €/m2), à l’opposé, à Aubervilliers et Saint-Denis, les prix des appartements (environ 3 900 €/m2) sont 57% moins élevés qu’à la Porte de la Chapelle (9 070 €/m2). » constatent-ils.

De belles opportunités en traversant le périphérique

Certains écarts sont amenés à s’estomper grâce à l’arrivée du Grand Paris Express, ce qui génère de belles opportunités. « Passer des quartiers limitrophes de Paris à Clichy, Saint-Ouen, Aubervilliers ou Saint-Denis permet de réduire le coût d’acquisition de respectivement 40%, 43%, 55% et 57%.  Cette décote se retrouve aussi au sud de la capitale dans le Val-de-Marne à Ivry-sur-Seine (-42%) ou au Kremlin-Bicêtre (-34%) et dans les Hauts-de-Seine, de Montrouge à Issy-les-Moulineaux (-28%) en passant par Vanves (-33%). »

Il faut cependant patienter avant d’avoir un vrai recul sur les conséquences de la crise sanitaire. Mais le marché immobilier parisien présente toujours un déséquilibre entre l’offre (faible) et la demande (élevée). Conséquence : les appartements qui possèdent un rapport qualité/prix cohérent ainsi qu’un bon emplacement se vendent rapidement, ce qui n’est pas le cas des autres biens. Cependant dans la capitale, le marché de passion a l’air de retrouver la raison.

 

Source : Le Figaro Immobilier